René Auvin un figure emblématique:

René Auvin un figure emblématique:

Rendre hommage à M. René AUVIN est une mission bien difficile tant la vie de cet homme est remplie d’un nombre presque incalculable d’heures de travail et d’actions dédiées au bénévolat et à la vie associative, un don de soi aux autres dont on serait tous finalement un peu jaloux. Mais c’est un grand honneur d’avoir à résumer sa vie et j’en suis fière mais je ne dispose que d’une seule page…

Dernier d’une famille de sept enfants, René est né le 16 août 1923 aux Maisons Blanches. Après avoir obtenu son certificat d’études, en 1935 à 11 ans et demi, il débute comme apprenti charron forgeron dans l’entreprise familiale qu’il quittera en 1950 pour s’installer avec son épouse Angèle (ancienne coiffeuse mixte) au 32 grand rue à Sauzé-Vaussais. Ensemble, ils tiendront et ce jusqu’en novembre 1986, un commerce de cycles et motocycles (concession Peugeot), de chasse, pêche et articles de sport.

Trois filles, Annick, Marylène et Danielle, qui leur donneront deux petits fils et une petite fille, sont nées de leur union.

 

Enrôlé dans le monde du Théâtre dès 1935:

Sa passion pour la vie associative a commencé sur les planches en mars 1935 avec la section Théâtre adulte du foyer civil de Limalonges où il joue dans « Les deux gosses » de Pierre Decourcelle. Pendant 50 ans, il impose sa personnalité d’acteur dans plus de 70 pièces et 200 représentations dans les communes de la région. Dans un livre d’or remis par sa troupe, une phrase a retenu mon attention « c’est par toi, par ton jeu souvent remarquable, que ces êtres ont vécu, ont pris corps. Qu’y a-t-il de plus enrichissant dans une vie que d’avoir pu être tous ces personnages avec amour et talent, et d’avoir donné, chaque fois, un peu de bonheur et d’oubli à tous ces spectateurs qui depuis 40 ans sont venus et viendront, par milliers, t’applaudir encore et toujours… ». Il met un terme à sa passion à 61 ans et demi dans une pièce d’Alain Decaux « les Rosenberg ne doivent pas mourir », et pendant un demi-siècle, il aura été galopin, financier, militaire, bagnard, paysan, héros, avocat, artiste, boulanger, juge, Frère Jean, charbonnier … et puis procureur.

Belle carrière M. AUVIN !!!!

 

A cœur vaillant, rien d’impossible 

Pendant l’occupation en 1941, il recrée le club de football des « Coqs Gaulois de Limalonges ».

Gardien de but et dirigeant, il est aujourd’hui encore Président d’honneur.

Il crée le Moto Club en 1952, et anime durant 15 ans, au micro, le 3ème dimanche de juillet sur les buttes de PEFUME, une manifestation regroupant des motos-side-cars cross internationaux. L’apogée de cette journée, dans les années 1965, sera atteinte lorsque près de 5.000 personnes sont présentes sur les buttes et près de 2.500 le soir, place des halles, lors du bal de la moto animé par le roi de l’accordéon, M. André VERCHUREN  et son orchestre.

Président des Parents d’élèves de 1966 à 1971, il gère avec les enseignants et les parents le mois de « mai 1968 » avec sérénité. Les sauzéens l’ont souvent croisé lors des journées commerciales et des jeux inter-quartiers qu’il animait avec son micro.

 

Engagé volontaire et résistant

Engagé dans la résistance, responsable de l’Union de la Jeunesse Républicaine de France, membre du comité national à la section de l’Association Républicaine des Anciens Combattants, il demeure aujourd’hui Président de l’A.N.A.C.R(1) et anime au mois d’octobre, la grande journée de la Résistance.

rene-auvin (photo Nouvelle République)

 (1): Mr Auvin a laissé sa place de Président de l’ANACR en 2015, son successeur élu est Mr Gadioux, fils d’Armand, responsable du groupe Jean Paul dans la Résistance.

 

La main qui donne est au-dessus de celle qui reçoit.

Comment peut on être étonné que 2 mois seulement après son départ à la retraite, le contact avec les autres lui manque…et curieusement, c’est la vie des autres qu’il va désormais mettre en avant, en acceptant d’assurer la correspondance du journal La Nouvelle République pour Sauzé-Vaussais et son canton. A 81 ans, après 17 ans et demi d’écriture et de photographie, il cède sa place car il ne souhaite pas se mettre à l’informatique.

Son épouse l’a toujours soutenu et a su préserver la vie familiale tout en assumant leur activité commerciale et l’engagement sans faille de son époux au monde associatif.

« Ma réussite dans la vie associative, je la dois également au dévouement de toutes les équipes qui m’ont aidées, soutenues et qui se sont dépensées sans compter dans la tâche qui leur était assignée. Si c’était à refaire, je referais le même chemin »

…un beau message et un bel engagement !!!

Isabelle BOUCHEREAU.