François Boutet

François Boutet

François Boutet est né le 13 juin 1923 à Ruffec, d’un père bérichon dont la profession était pharmacien et d’une mère poitevine originaire de Vaussais. Il passait régulièrement  ses vacances dans la maison familiale auprès de ses grands parents et de sa tante, à faire ses devoirs de vacances ou bien à se dépenser à vélo dans les petits chemins blancs communaux.

Ses études secondaires l’ont amené à Angoulème, mais c’est à Poitiers qu’il terminera son droit plus précisément à l’Ecole de Magistrature.

De son union en 1949 avec Colette, naîtront 4 enfants et 8 petits enfants, qui aiment se réunir dans leur maison de famille à Vaussais.

Une formation de droit, une vocation de magistrat de province

De 1947 à 1950, son poste de juge suppléant lui permet de compléter sa formation théorique et d’apprendre son métier. Il fut pendant 10 ans, substitut à La Rochelle et obtint un poste de procureur à Morlaix puis à Périgueux de 1960 à 1967.

Sa carrière s’acheva en 1986 dans le Maine et Loire, à Angers, où il exerça les fonctions d’avocat  général à la Cour d’Appel durant 19 années.

Du droit à l’histoire, un petit pas à franchir

Passionné dès son plus jeune âge par l’histoire de France, il occupe ses quelques moments libres à lire et à étudier, cherchant à reconstituer le passé par sa vérité. Le goût de la recherche, le sens de l’analyse, la rigueur et l’esprit de synthèse sont des compétences qu’il possède et dont il a la parfaite maîtrise.

A la retraite, il choisit d’enseigner l’histoire des institutions de Clovis à la Révolution dans un institut d’études politiques. Il s’adonne également à des conférences historiques dans les universités du temps libre.

Goutte à goutte l’eau creuse la pierre

Près de la maison de vacances, demeure une église très ancienne, celle de Vaussais, qu’il connaît depuis son enfance. Sa curiosité et son envie de savoir vont le pousser à étudier de très près l’histoire locale. En 1987 et 1988, il rédige des notes sur l’Eglise St Junien de Vaussais.

Il étudie également le culte catholique à Sauzé-Vaussais de la révolution à 1914.

Il publie plusieurs articles dans le bulletin de la Société Historique des Deux-Sèvres, dont il est membre actif : quelques aspects de la vie quotidienne à Sauzé et à Vaussais pendant la révolution de 1789 – comment la Commune de Sauzé-Vaussais célébra l’anniversaire de la fête de la Fédération le 14 juillet 1791 – Plantation d’un arbre de la liberté le 1er juillet 1792 à Sauzé-Vaussais.

Le Picton en septembre 1998 fait découvrir à ses lecteurs « L’histoire du Chemin des Meurtres à Sauzé-Vaussais », rédigée par François Boutet.

Le cœur mène où il va 

Il écrira en préambule d’une de ses publications sur Sauzé-Vaussais: « combien est passionnante la lecture des registres municipaux tenus dans chaque commune depuis 1790. C’est la vie quotidienne de nos villes, bourgs et villages qui se déroulent sous nos yeux, c’est aussi le reflet des grands évènements nationaux et leurs conséquences sur le plan local. Dépouiller ces registres, c’est non seulement pénétrer au cœur de la France profonde mais aussi faire des découvertes que le langage de l’époque qui nous paraît à nous, hommes du XX° siècle, tellement suranné, rend encore plus savoureuses ».

Mais il n’est ouvrage que de maître et c’est belle chose que bien faire

Retrouver le passé des habitants de Sauzé-Vaussais et le partager avec les nouvelles générations.

« Le plaisir est grand de retrouver cette charmante campagne, les coteaux de PEFUME, la si agréable vallée de la Péruse et les arbres qui la bordent, sans oublier la gentillesse des habitants. » conclut il.

 

Je garderai comme beaucoup d’autres citoyens, le souvenir d’un homme généreux, écrivain et narrateur historien talentueux, mais d’une grande simplicité et modestie.